La littérature n’est pas le seul domaine privilégié de ces approches pluridisciplinaires, différentes. L’intérêt pédagogique semble dominer ce recueil d’essais, dès la fin du XVIIe siècle, avec le Télémaque de Fénelon, que la critique a interrogé dans son contenu et dans ses significations profondes.
Des liaisons moins évidentes, soumises au comparatisme, apparaissent entre certains textes des auteurs analysés (Villiers, Mirbeau, Flaubert, Alain-Fournier …). À remarquer les aspects sociologiques de l’Éducation sentimentale, et en particulier l’ambivalence qui domine dans les relations sociales, analysée avec pertinence par Bourdieu. Villiers envisage dans un roman philosophique (L’Ève future), aux prétentions scientifiques, une toute autre machine artificielle (qui n’est pas la société parisienne), intelligente, proche des vertus cybernétiques actuelles, indépendante de la volonté du savant Edison, qui l’a crée, douée d’une âme et correspondant à une femme idéale. Comme réponse à une société oppressive, fondée sur l’égoïsme petit bourgeois, Villiers et Mirbeau inventent une écriture qui manifeste un penchant salutaire pour la cruauté.
Le même sentiment de frustration et d’horreur poursuit le petit protagoniste homonyme du roman mirbellien Sébastien Roch, interprète révolté de cet «esprit d’enfance», déjà cher à Rimbaud, victime innocente d’une forme de corruption qui circule dans le collèges religieux de l’époque : la pédophilie. Une place importante est réservée justement dans ce volume de Cipriani à la révolte individuelle de Rimbaud, qui fournit avec ses poésies un vrai tableau parisien de la Commune, une vision ironique et poétique qui dépasse le moment historique.
